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Une gouvernance assurantielle en disruption

La combinaison des rôles du collectif formé par les courtiers, les assureurs et les acteurs volontaires constitue un levier stratégique essentiel pour accompagner la transformation du secteur face aux défis posés par l’émergence de l’intelligence artificielle. Dans un contexte où les risques évoluent plus vite que les cadres réglementaires, cette alliance permet de concilier compréhension fine des besoins opérationnels, expertise technique des produits assurantiels et capacité à traduire les enjeux technologiques en solutions concrètes et soutenables.

Les courtiers, en tant qu’interfaces privilégiées avec les entreprises, jouent un rôle d’alerte et de pédagogie, identifiant les nouveaux besoins en protection liés à l’usage ou à la dépendance croissante à l’IA. Les assureurs, quant à eux, doivent dépasser une logique purement actuarielle pour intégrer des approches prospectives, adaptatives et éthiques, capables de couvrir des risques encore mal modélisés. L’AMOA, enfin, agit comme architecte de la cohérence entre les acteurs, en facilitant la co-construction de référentiels, de parcours et de garanties intelligibles, tout en veillant à la bonne implémentation des solutions sur le terrain.

C’est dans la qualité du dialogue entre ces trois sphères que réside la clé : une gouvernance partagée, nourrie d’expertise croisée, permettra non seulement de bâtir des offres d’assurance crédibles face à l’évolution technologique, mais aussi de préserver la confiance dans un monde où l’incertitude devient structurelle. Ce collectif n’est pas simplement une réponse à l’émergence de nouveaux risques : il devient une condition de stabilité, de lisibilité et de responsabilité face à un futur encore largement ouvert.